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Pépinières de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault

Les coulisses

Invisible du public, une équipe de jardiniers s'affaire à produire chaque année des milliers de jeunes plants destinés à enrichir les collections de l’Arboretum, mais aussi celles du Jardin des Plantes de Paris.

La pépinière de l’arboretum

Chaque année l’équipe de l’Arboretum poursuit un travail d’enrichissement des collections selon un programme scientifique défini sur le long terme. Chèvreloup faisant partie du réseau international des arboretums et jardins botaniques, il bénéficie du système des index seminum, catalogues de graines diffusées gracieusement par ces institutions, pour se fournir en semences récoltées dans la nature par des botanistes du monde entier.

L’équipe de multiplication dispose de serres et de châssis, d’une aire de culture en conteneurs et d’une pépinière de pleine terre. Les graines sont semées au printemps mais certaines espèces devront attendre de passer un hiver au froid pour induire la germination qui n’aura lieu qu’au printemps suivant. Quand ils ont atteint une taille suffisante, les jeunes plants sont rempotés en godets. Le grossissement se poursuit ensuite en conteneurs. Le processus est long : il faut parfois compter plus de 10 ans entre la réception de la graine et la plantation d’un jeune ligneux sur le terrain.

Chaque année, environ 300 jeunes arbres et arbustes sont ainsi produits pour être plantés dans l’Arboretum mais aussi au Jardin des Plantes.

Ombrières dans les pépinières de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault
Plantules à l'Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault
Les serres de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault

60 000 plantes pour les massifs du Jardin des Plantes

Le Jardin des Plantes de Paris, créé en 1635, est situé au cœur de la capitale. Si depuis le XIXe siècle les plantes à massif saisonnières étaient élevées sur des terrains de culture jouxtant le jardin, dans les années 1960 la pression urbaine est devenue trop forte. Ces terrains ont été lotis en 1969 et les cultures ont dû être transférées à Chèvreloup. De nouvelles serres horticoles ont été construites à leur intention.

Ce sont aujourd'hui 60 000 plantes qui sont fournies par le secteur horticole de Chèvreloup : 40 000 au printemps et 20 000 en automne, représentant 600 à 700 espèces et cultivars (= variétés horticoles), pour orner les plates-bandes parisiennes. Sous 2 000 m² de serres de verre et de tunnels plastiques, une équipe de six jardiniers assure cette production qui comprend :

  • des plantes tropicales et subtropicales produites à partir de bouture en automne pour être plantées en mai ;
  • des plantes annuelles semées en hiver pour être plantées en mai, qui fleuriront tout l’été ;
  • des plantes bisannuelles semée en été pour être plantées en octobre, qui fleuriront de l’hiver au printemps.
Les serres horticoles de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault
Les serres de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault
Serres de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup © MNHN - S. Gerbault
Rempotages des plantes annuelles à massif dans les serres de l'Arboretum de Versailles-Chèvreloup © S. Gerbault - MNHN